Santé
Cosmétique : attention aux médicaments détournés de leur usage ! Détournement de Ialuset® crème.
Avec le retour des beaux jours, c’est aussi l’arrivée dans l’air de ces petits éléments souvent invisibles que sont les pollens ! Pollens de fleurs, de champignons ou encore de graminées... Saviez-vous qu’entre 20 et 30 % de la population en France présente des signes d’allergie à ces composants en 2023, contre 3,8 % en 1968 ? C’est donc une véritable maladie qui progresse chaque année. Bien que d’autres éléments puissent être responsables d’allergies, comme les aliments, les produits cosmétiques ou encore les poils d’animaux, faisons le point sur les allergies liées aux pollens et l’asthme avec votre pharmacien conseil DocMorris !
L’asthme allergique, qu’est-ce que c’est ?
On appelle l’asthme allergique le fait de présenter de l’asthme provoqué ou aggravé par le contact avec un produit allergisant : on parle alors d’allergène.
L’exposition à ces allergènes (comme les pollens), auxquels les patients sont sensibilisés, peut aggraver des symptômes d’asthme allergique et en augmenter les crises d’allergie. Il faut savoir que jusqu’à 90 % des enfants et 60 % des adultes asthmatiques souffrent également d’allergies.
L’asthme est une maladie inflammatoire chronique et complexe qui rétrécit les voies respiratoires. En effet, une crise d’asthme peut être déclenchée par une exposition à un allergène. Lors d'une crise d'asthme, les muscles entourant les tubes bronchiques se compriment et rétrécissent le passage de l'air. Il devient alors difficile de respirer. Heureusement, toutes les personnes sous traitement se rétablissent de ces crises d’asthme.
Comment différencier les symptômes de l’asthme et de la rhinite allergique ?
L’asthme se manifeste, en général, sous la forme d’un ou plusieurs des symptômes suivants :
Respiration sifflante,
toux,
essoufflement,
oppression thoracique.
Dans les cas suivants, il est important de demander des soins d’urgence si l’un de ces symptômes est présent :
Difficulté à respirer (gêne respiratoire),
douleurs thoraciques très importantes,
difficulté à marcher ou à parler,
apparition de teinte bleue sur la peau.
Pour faire la différence entre allergie et asthme, on notera que dans le cas d’une allergie au pollen, un rhume des foins ou encore une rhinite allergique, les symptômes sont inflammatoires, mais moins importants que lors d’une crise d’asthme. Cela provoque notamment une conjonctivite au niveau des yeux qui peuvent être rouges, larmoyants, et/ou qui piquent. Le nez peut couler ou être obstrué et la gorge irritée.
L’allergène provoque la libération d’une substance inflammatoire, appelée histamine, déclenchant ces symptômes, qui peut également jouer sur la qualité du sommeil. Une fatigue est généralement associée à la rhinite allergique, car elle épuise l’organisme qui doit lutter.
Une personne atteinte de rhume des foins va souffrir des mêmes symptômes, tous les ans, plus ou moins à la même période. Ces allergies au pollen sont souvent bénignes et se traduisent par une rhinite allergique qui se manifeste par des éternuements avec nez bouché et/ou qui coule, et des yeux larmoyants.
Pour connaître le type de pollen auquel vous êtes allergique, il est nécessaire de consulter un allergologue qui pourra alors faire des tests et prescrire un antiallergique adapté.
En cas de symptômes d’asthme, il est alors urgent de consulter votre médecin pour poser le diagnostic afin de bénéficier d’un traitement de fond empêchant les crises de se produire, et d’un traitement de crise au cas où un allergène déclencherait une crise d’asthme. Le médecin traitant établit le premier bilan pour faire le point sur les symptômes, mais aussi sur les facteurs déclenchants et prédisposants.
10 conseils pour réduire les risques d’allergie face aux pollens
Pour éviter les crises d’asthme et les allergies saisonnières, il est important de maintenir une bonne qualité de vie. Pour cela, voici 10 conseils simples à appliquer :
À la maison :
Aérez tous les jours, toutes les pièces de la maison, même en hiver.
Privilégiez une température de 19°C dans l’habitation, et surtout les chambres.
Faites la chasse aux moisissures dans les pièces d’eau, et utilisez des anti-cafards dans la cuisine, si besoin.
Brossez régulièrement les animaux de compagnie, à l’extérieur.
Attention aux acariens qui sont très allergisants ! Présents dans la poussière, les draps, les tapis, les moquettes ou même tout simplement dans le canapé, n’oubliez pas d’aspirer souvent et de nettoyer l’aspirateur entre chaque utilisation.
À l’extérieur :
Avant de sortir, renseignez-vous sur la qualité de l’air et les pollens présents.
Portez des lunettes de soleil pour limiter le contact des allergènes avec les yeux, et un chapeau ou une casquette pour éviter les dépôts dans les cheveux.
Ne faites pas sécher de linge dehors.
Apprenez à reconnaître les plantes qui sont allergisantes.
Lavez-vous les cheveux et brossez vos vêtements après un retour de promenade.
Que faire en cas de crise d’asthme allergique ?
En France, l’asthme, toutes causes confondues, est à l’origine de 1000 décès par an. Dans le cas d’un asthme d’origine allergique avec une allergie au pollen, le moyen de le traiter sur du long terme est la désensibilisation. Cette immunothérapie spécifique a pour but de mettre l’allergène en contact avec l’organisme régulièrement et à faible dose sur plusieurs années. Ainsi, le corps cessera de reconnaître l’allergène comme un ennemi.
Les traitements symptomatiques qui consistent à prendre des médicaments peuvent soulager les symptômes. Selon les personnes, les signes peuvent être présents pendant quelques jours, voire durant plusieurs semaines ou mois d'affilée. En fonction des cas, ces traitements devront être pris soit ponctuellement, soit quotidiennement, parfois même avant le début de la saison pollinique. N'hésitez pas à consulter votre médecin qui pourra choisir le traitement selon vos besoins.
Les différentes familles de médicaments utilisées sont : Les traitements locaux
Collyres : gouttes dans les yeux.
Gouttes nasales : des lavages de nez avec du sérum physiologique sont souvent utiles et efficaces. Les corticoïdes locaux (médicaments à base de cortisone) seront possibles pour venir à bout de l'inflammation nasale.
Les traitements inhalés de l'asthme
Les traitements de la crise type Ventoline sont à prendre au coup par coup, quand les symptômes apparaissent et selon la prescription du médecin.
Les traitements de fond à base de corticoïdes sont généralement prescrits matin et soir, lorsque les signes d'asthme deviennent plus fréquents.
Si vous êtes asthmatique, il est important de prendre ou de reprendre (si vous n'en avez besoin qu'en saison pollinique) votre traitement de fond tel qu'il vous a été prescrit. Si les crises persistent malgré le traitement ou si vous présentez un asthme pour la première fois, consultez rapidement votre médecin afin de mettre en place ou d'adapter le traitement inhalé. Les traitements par voie orale
Les médicaments appelés antihistaminiques : utilisés par voie orale, ils bloquent l'activité de l'histamine, la substance chimique libérée par les cellules lors de la réaction allergique qui déclenche la réaction inflammatoire responsable des symptômes.
Les corticoïdes par voie orale : le médecin les prescrira éventuellement pour une courte durée, si les traitements précédents ne viennent pas à bout des symptômes.
En conclusion, l'asthme allergique et la rhinite allergique sont des affections chroniques qui peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Une gestion adéquate des symptômes et une réduction de l'exposition aux allergènes sont essentielles pour contrôler ces conditions et prévenir les exacerbations. Des traitements de l’allergie au pollen sont en vente libre dans les pharmacies et peuvent vous aider à surmonter une rhinite saisonnière. En cas de sifflement ou de signes d’asthme, il est indispensable de consulter votre médecin pour obtenir un diagnostic précis et un traitement personnalisé.
